MOTOBÉCANE AV48








































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jeu. 23 juin 2016
Bonjour à tous,
Voici la troisième mobylette restaurée by myself…
Dénichée sur LBC à une trentaine de Km de chez moi, elle est chez moi maintenant et j’espère bien la faire rouler d’ici peu.
Elle a une histoire pas banale, plutôt triste.
Son propriétaire l’a acheté au concessionnaire local en septembre 1977, pour aller travailler.
La belle est entretenue et couvée, et pendant 23 ans et un peu plus de 18000 Km (si le compteur n’a pas fait le tour), la belle est en deuil tout comme la famille du défunt propriétaire.
On n’ose plus la regarder, bien qu’elle n’y soit pour rien, on refuse d’y toucher, et depuis 2000, elle dort dans le garage familial sous une couverture et se fait oublier.
Pourtant, 16 ans après, le réveil est brutal: il faut débarrasser la maison devenue vide, et on la redécouvre derrière les outils de jardin et les vieux volets.
On ne peut pas se résoudre à la jeter, et tel un organe qu’on donnerait pour continuer la vie, on lui cherche un nouveau propriétaire.
Mon mail a du lui plaire au frangin qui la vend, et on se donne rendez vous.
La machine est en excellent état de carrosserie, pas de rouille visible. comme si elle m’attendait depuis tout ce temps.
Par contre comme le cœur de son propriétaire 16 ans plus tôt, le moteur est bloqué, et nécessitera une opération pour la tirer d’affaire, si tant il en est possible.
Après discussions, le prix est négocié, le gentil frère me tend un papier: la facture originale !!
La Mobylette a été achetée en septembre 1977, pour la somme de 2045 Frs, 2130 Frs casque inclus.
Un bon mois de salaire à l’époque, une sacrée somme pour un ouvrier !
La facture elle date d’un autre temps: Ecrite à la main, pas de numéro, pas de TVA… Payé en espèces !
La voici donc chez moi, voici quelques photos de sortie de remorque, elle a fait le voyage sous la pluie…
L’ancien propriétaire a du prendre une gamelle, le carter moteur, celui de fourche et le phare ont râpé mais rien de grave.
Cela faisait un moment que j’en cherchais une de cette couleur, j’adore !!!
Par contre en démontant les carters moteurs, surprise, le moteur est entièrement recouvert d’une pâte faite d’huile, de sable, de cochonneries, le tout bien durci…
Pas sur que l’entretien ait été si rigoureux…
Je démonte la bougie, je mets du WD40, le moteur se débloque instantanément, mais seulement à 180°, pas plus…
Donc démontage, j’ai eu un mal de chien à sortir le piston de la chemise, j’ai été obligé de prendre un maillet et de taper le bas de chemise…
Enfin c’est sorti, le cylindre n’a rien du tout, extraordinaire !
Côté piston, les segments sont collés, à peine touché, paf cassé…
J’ai essayé de sauver le second avec la méthode eau chaude eau froide et ainsi de suite, tintin, obligé de le virer manu militari…
Puis bain d’essence, nettoyage, et bicarbonatage de l’alu.
Photos:
Joints spi changés (les anciens laissaient pisser le WD40 )
Belle couche de crasse, là c’est soft…
Il va falloir que je me trouve des segments à ergotage intérieur, évidement je n’ai que des anciens…
Il faut que j’achète aussi du scelle-roulements, le vilo est usé au niveau des roulements (qui n’étaient pourtant pas (trop) bloqués) et les nouveaux roulements nagent…
Mais pas un pet de jeu sur la bielle, ni latéral ni longitudinal. cool !
dim. 6 nov. 2016
Carbu au bain moitié eau moitié vinaigre, il en est sorti de la m..de !
Puis bain aux ultrasons (petit bac d’1l de chez Lidl) avec un peu de liquide vaisselle.
l’opération répétée 3 fois, sorti nickel le Gurtner !
Donc moteur remonté, entretemps un variateur a croisé sa route, greffé sur le vilo, avec la transmission qui va bien et la griffe ressort élargie.
L’allumage a été changé pour un Moriyama pas neuf mais d’époque, planqué la bobine et le CDI devant le garde boue arrière, le régulateur dans la boite de la centrale clignotante.
Le réservoir était aussi sale que le cadre, c’est pas peut dire, nettoyage avec de la lessive de soude et de l’eau bouillante, laissé tremper la nuit, le mélange est ressorti noir de chez noir…
Re-nettoyage, puis rinçage à grande eau, puis séchage à l’acétone.
Le réservoir n’est pas rouillé, juste une fine pellicule de bruine de rouille, tout va bien.
Tentative de démarrage, après de bons moments de pédalage, le moteur se lance, hésite, puis s’élance, elle a pété !
Par contre quel barouf !!!!
Un des roulements est HS, pourtant neuf, mais il fait un bruit d’enfer… dégoûté, il faut redémonter…
Je laisse la 50 de côté un bon moment, énervé, vexé, coléré…
Pis v’là, je la regarde, sur son support le guidon en l’air, elle me fait pitié…
Allez, je démonte le moteur, Mob50du10 démonte celui de sa madame à lui, donc à deux c’est plus sympa.
Et ben oui, le roulement neuf, pourtant un skf Italy, a ses billes qui ne tournent pas rond, des points durs partout.
Par sécurité, je démonte l’autre côté, et là, pareil !!!
Bo..el, mais qu’est ce que c’est que ces roulements ???
Je les démonte, là je me dis que j’aurais mieux fait de me coucher au lieu de mettre du scelle-roulements… Mais bon, il fallait bien !
Je remonte les deux nouveaux, des SKF aussi, mais pas du même stock (enfin je crois, on ne sait plus au fond).
Nouveaux spis, nouveaux joints, je remonte tout ça, et remonte sur ma brêle (non sur celle de ma femme, ça y est elle la veut ).
Ce soir je m’occupais du train avant, démontage du phare pour en mettre un moins abimé . Je m’aperçois qu’il n’y a pas de graisseur !!! c’était pas en option tout de même ?? Non le manuel de pièce détachées les mentionnent bien… Bizarre.
Du coup démontage des ressorts de suspension, ça va, graissé mais sans plus, et un bon coup de ménage n’y fera pas de mal !
Lun. 7 nov. 2016
Je me suis occupé du train avant, bicarbonaté le moyeu les rayons et le chrome (aucune trace du bicarbonatage dessus, ça va quand même mieux qu’au 000…)
Nettoyage, astiquage, changement des billes de roulement, déglaçage des garnitures de frein, changement du câble, changement du phare et remise en place du compteur.
D’ailleurs pendant cette phase de changement de phare, j’ai cassé le cache avertisseur…
Clair qu’il va falloir user d’ingéniosité…
Bon voici quelques photos, la machine n’est pas propre, elle a passé trois heures sous le karcher la week-end dernier, et en aura encore le prochain, donc…
Un clignotant cassé, corps et cabochon…
Le cabochon j’ai, mais pas le corps, et pas facile à trouver à moins d’y laisser quelques billets…
La selle est fendue, va falloir y faire quelque chose, il me semble avoir vu un tuto à ce sujet…
La suite de la visite:
Le régulateur est intégré à la boite de la centrale clignotants:
Et le CDI et la bobine bien à l’abri:
Donc ce week-end on va restomer…
Cela fera jamais 3 fois que je dépose le moteur…
Mais bon ! On va finir par commencer à voir le début de la fin !
Puis vient le moment de la résine.
Cela a demandé un peu de préparation, mais au final le résinage n’a pas pris plus d’une heure, et le réservoir est parfaitement recouvert.
Ma solution ?
Simple !
Des sangles classiques qui prennent le cadre derrière la fourche et au niveau du parte bagage.
Ces deux sangles servent à assurer la position horizontale idéale du réservoir.
Puis une autre sangle au niveau de la pédale pour donner l’inclinaison.
Et quand celle ci devient trop verticale pour continuer avec la pédale, une autre qui vient prendre au niveau de la béquille.
On verse la résine, on laisse garnir le bas puis le haut, puis on commence à incliner, et en jouant avec les sangles, on peut faire d’abord la moitié, puis la seconde en prenant l’autre pédale. maniper les sangles ne demande pas beaucoup d’effort, et l’opération globale est assez rapide.
Puis quand tout est bien nappé, on met la bête en position égouttage.
Voilà, demain ou après je décroche la bête sans effort, et la remets sur ses roues.
En tout cas pas un boulon dévissé, pas de mal de dos non plus…
Je vais nettoyer la bête comme il faut, va être toute belle ! Reste le bruit de roulements, il est présent, pas trop fort, enfin moins que sur celle de Mathieu avant changement, mais présent tout de même.
A surveiller donc…
Reste à régler deux trois soucis:
Et puis les roulements à refaire , et la plaque d’immatriculation….
Ca vient bon !
En plus Madame l’a essayée aujourd’hui (dans la cour, faut pas pousser…), elle est conquise !
C’est le vendeur de la mobylette qui m’envoie ça:
Et dedans il y avait ça:
et surtout ça:
Ainsi je sais que l’embrayage et le pot ont été changés moins de trois ans après l’achat.
Et qu’il a fait 11800 Km pendant ce temps.
Donc au final peu ensuite, 18000 aujourd’hui…
Et que les prix en francs seraient sans doute égaux aujourd’hui voire supérieurs, mais en euros…
Merci en tout cas pour cette délicate attention !!
Essayée et adoptée !!! 😉
La voici un peu plus tard, dans sa livrée définitive:
13/09/2020
La résurrection !!!!
La pauvre 50 était remisée depuis près de deux ans… La cause ? Le réservoir qui se déteriorait. Il a pourtant été nettoyé, restomé… Mais je l’avais mal fait, et la résine partait en lambeaux et venait boucher le carbu… Sylvie se contentait d’une des autres mobs en service mais se languissait de sa 50 . Donc il a fallut agir… Donc démontage presque total, ne restait plus que la fourche et le guidon pour ne pas a avoir a démonter les cocottes et les câbles . Opération décapage avec la solution adaptée restom, puis dégraissage sur bétonnière, puis redécapage,, puis dégraissage, puis phosphatant et finalement résinage. Reprise de certains éléments, retouches peinture, zinguage et nettoyage… Et remontage. Finie aujourd’hui, elle roule et très très bien !!! Madame est enchantée !!
Le plaisir de retrouver l’asphalte !!!
Alors voilà, c’est à cause de cette Mobylette que j’ai compris que ma maladie, la Tobecmania était en moi à un stade avancé…
Une annonce sur le « coin », quelques emails, et je profite d’un séjour programmé en famille pour aller la chercher.
Arrivé sur place, je laisse ma famille, et roule jusque ma promise… Celle ci m’attend, au chaud dans un garage. Le vendeur est sympathique, il retape des voitures, et côté deux roues, il a lui la nostalgie des cyclomoteurs Honda. Il me montre la Mototobécane, qu’il revend pour financer la restauration de son Camino, et il y a du boulot…
Elle est là, complète elle est assez propre, et elle fonctionne. Elle date de 1972.
Seuls gros problèmes, le phare n’est pas celui d’origine et le bon est coûteux, et le réservoir a l’air pas mal attaqué, peut être pas rouillé, mais en tout cas très sale.
L’affaire est faite, la belle est dans le coffre, et hop, week end en famille, les yeux allumés…
De retour à la maison, débarquement du coffre, et quelques photos:
Après inspection rapide voici les éléments à revoir:
– Réservoir rouillé, il va falloir tout démonter, ce que j’aurais aimé éviter…
– Le phare est d’une autre machine, il faut en trouver un bon.
– Des cabochons de clignotant sont cassés.
– Le commutateur de clignotants est cassé.
Les éléments positifs (il faut en trouver, pour se motiver 😉 )
– La peinture est propre, un bon coup de polish est c’est parti, juste quelques retouches
– Les chromes sont corrects, à part les jantes qui sont piquées
– Le moteur n’est pas bloqué et fonctionne, j’ai essayé, ça envoie !- La selle est neuve, elle était encore emballée dans le film d’usine…
– Elle est magnifique !!!
Allez c’est parti, démontage pour traiter le réservoir.
Maintenant, nettoyage des premières pièces:
En fait des retouches de peintures plus appuyées seront nécessaires:
Et du zingage ne sera pas du luxe sur de nombreuses pièces !
Des chromes pas en si bon état que cela, il faut changer 🙁
L’inox du garde boue a été attaqué par la rouille du support de bavette
Allez, on attaque le réservoir !
Mathieu fait sa 50 en même temps, c’est plus sympa à deux !
nettoyage
Dégraissage, il va falloir secouer !
On laisse reposer la solution une bonne nuit
Et voici l’épreuve de la bétonnière !
Puis rinçage et récupération des vis et écrous…
Je vous passe l’étape de la résine, appliquée sur tout l’intérieur du réservoir, s’agirait pas que ça rouille à nouveau !
On commence à nettoyer, à mastiquer, poncer, faire des retouches de peinture pour que ce soit joli joli !!
Ca commence à ressembler à quelque chose, non ?
Après quelques déboires liés à un composant électronique (CDI) neuf mais défectueux, la belle s’est mise en mouvement.
C’est une excellente machine, maniable, nerveuse, rapide, et fiable.
Super agréable à conduire, et vraiment jolie !
Sa remise en état a été pour moi une révélation, j’adore cette nouvelle activité !
A bientôt pour de nouvelles aventures !