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Motobécane L92N

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Motobécane L92N

Alors voilà, c’est à cause de cette Mobylette que j’ai compris que ma maladie, la Tobecmania était en moi à un stade avancé…

Une annonce sur le « coin », quelques emails, et je profite d’un séjour programmé en famille pour aller la chercher.
Arrivé sur place, je laisse ma famille, et roule jusque ma promise… Celle ci m’attend, au chaud dans un garage. Le vendeur est sympathique, il retape des voitures, et côté deux roues, il a lui la nostalgie des cyclomoteurs Honda. Il me montre la Mototobécane, qu’il revend pour financer la restauration de son Camino, et il y a du boulot…
Elle est là, complète elle est assez propre, et elle fonctionne. Elle date de 1972.

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Seuls gros problèmes, le phare n’est pas celui d’origine et le bon est coûteux, et le réservoir a l’air pas mal attaqué, peut être pas rouillé, mais en tout cas très sale.

L’affaire est faite, la belle est dans le coffre, et hop, week end en famille, les yeux allumés…

De retour à la maison, débarquement du coffre, et quelques photos:7yvesb10-2-20150310-201043[1] 7yvesb10-3-20150310-201043[1] 7yvesb10-4-20150310-201043[1] 7yvesb10-5-20150310-201043[1] 7yvesb10-2-20150517-234603[1]

Après inspection rapide voici les éléments à revoir:
– Réservoir rouillé, il va falloir tout démonter, ce que j’aurais aimé éviter…
– Le phare est d’une autre machine, il faut en trouver un bon.
– Des cabochons de clignotant sont cassés.
– Le commutateur de clignotants est cassé.

Les éléments positifs (il faut en trouver, pour se motiver 😉 )
– La peinture est propre, un bon coup de polish est c’est parti, juste quelques retouches
– Les chromes sont corrects, à part les jantes qui sont piquées
– Le moteur n’est pas bloqué et fonctionne, j’ai essayé, ça envoie !- La selle est neuve, elle était encore emballée dans le film d’usine…
– Elle est magnifique !!!

Allez c’est parti, démontage pour traiter le réservoir.


Voilà c’est fait !

Maintenant, nettoyage des premières pièces:

En fait des retouches de peintures plus appuyées seront nécessaires:

Et du zingage ne sera pas du luxe sur de nombreuses pièces !

Des chromes pas en si bon état que cela, il faut changer 🙁

L’inox du garde boue a été attaqué par la rouille du support de bavette

Allez, on attaque le réservoir !
Mathieu fait sa 50 en même temps, c’est plus sympa à deux !
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Dégraissage, il va falloir secouer !

On laisse reposer la solution une bonne nuit

Le lendemain, vidange:

Puis rinçage de la crasse…

Et voici l’épreuve de la bétonnière !

Puis rinçage et récupération des vis et écrous…

Je vous passe l’étape de la résine, appliquée sur tout l’intérieur du réservoir, s’agirait pas que ça rouille à nouveau !

On commence à nettoyer, à mastiquer, poncer, faire des retouches de peinture pour que ce soit joli joli !!

Opération électro-zingage

Nettoyage et remontage:

Et encore…

Ca commence à ressembler à quelque chose, non ?

Bientôt la route !

Tada !

Après quelques déboires liés à un composant électronique (CDI) neuf mais défectueux, la belle s’est mise en mouvement.
C’est une excellente machine, maniable, nerveuse, rapide, et fiable.
Super agréable à conduire, et vraiment jolie !
Sa remise en état a été pour moi une révélation, j’adore cette nouvelle activité !

A bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Motoconfort Au68

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L’Au68 aujourd’hui

Voici donc la première « de Pantin » que j’ai eue.
Ah pas neuve, pas les moyens…

Elle date de 1964, et je l’ai achetée en 1983 pour la somme qui parait modique aujourd’hui de 300F (45€). C’est donc celle de ma jeunesse, des 400 coups, des copains, des amours…

Elle appartenait à un gentil monsieur de mon village, Il l’a acheté neuve chez le concessionnaire Motoconfort de Nancy et a fait les aller-retours travail domicile. Puis son épouse l’a utilisée quand ils ont déménagé sur Verdun, puis remisée quand ils se sont installés à la campagne. En l’absence de compteur sur ce modèle, difficile de faire le compte exact de kilomètres parcourus mais le propriétaire était un méticuleux et avait de l’or dans les mains, la bécane n’avait pas une ride quand je l’ai eue en mains. Je voyais bien que ça le gênait de la mettre dans les mains d’un jeune, avec les risques de la voir disparaitre rapidement, lui qui l’a bichonnée avec tant d’amour !

Toujours est-il que je l’ai utilisée pendant presque 5 ans ensuite sans aucun souci, partageant des moments inoubliables, et l’arrivée d’un moteur plus gros et surtout sur 4 roues me l’a fait oublier jusqu’en 2014, quand mon gendre la sort de la grange en disant, grand sourire:  » Crois tu qu’on peut la démarrer ? » Je lui dis « chiche, on peut essayer ».
un peu d’essence dans le réservoir, quelques coups de pédale, et après 26 ans de léthargie, de poussière et de déménagements, la belle s’éveille… Le doux bruit du deux temps se rappelle à moi, et hop, séance d’essais, tout le monde veut faire un tour, cette sensation vintage envahit le village qui ne connaissait plus ce bruit depuis bien longtemps…

Rapidement vient la question de ce que l’on va en faire: On la remet en route !

Mais la Mobylette (avec un M, c’est une marque, pas un nom commun) accuse assez lourdement ses 50 printemps: la rouille s’est immiscée un peu partout, et le « Bleu France » appliqué à la bombe assez sauvagement (mais proprement) sur le trottoir s’est quelque peu défraichi. Il faut repeindre.

Un démontage total s’impose !

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L’Au68 avant restauration

Il n’y a pas de photos de la restauration, mais voici ce qui a été fait:
– Démontage total
– Remplacement du garde-boue arrière trop abîmé
– Sablage / Phosphatage / peinture époxy poudre à chaud
– Nettoyage / lustrage  des chromes et des aluminiums
– Découverte et mise au point d’une méthode d’électrozingage
– Traitement des pièces rouillées: dérouillage, nettoyage, électrozingage: visserie, suspensions, tiges de fourches, leviers de freins, pontets de guidon, pot d’échappement, …
– Changement de la petite visserie « standard » par de la visserie inox
– Remontage suivant plan éclaté Motobécane
– Révision moteur
– Remplacement de la câblerie (freins, accélération, starter, décompresseur)
– Remplacement du faisceau électrique
– Remplacement de l’optique avant fendu et du cabochon arrière fondu par une ampoule trop forte 🙁
– Remplacement des garnitures de frein
– Remplacement de la roue avant trop piquée
– Remplacement de la selle fendue
– Remplacement du rétroviseur piqué
– Remplacement des pédales avec taraudage des manivelles
– Nettoyage et décapage des plastiques
– Remplacement des pneus et chambres à air
– Immatriculation et assurance
– Pose plaque d’immatriculation
– Mise en place d’un régulateur car la bobine éclairage est trop généreuse !
– Mise en place d’ampoules LED avec contrôleur à l’avant
– Remplacement bougie, et circuit d’allumage
– Rebobinage bobine d’allumage
– Mise d’une bobine haute tension externe
– Remplacement du condensateur par un électronique (magique)
– Remplacement de la chaine moteur
…. Surement oublié des choses ?

Voici quelques photos:

Mon Au68 est à nouveau opérationnelle, fiable, et je retrouve les sensations de mes 16 ans en la pilotant !

26/06/2017
En cette fin juin, lors d’une visite en famille, je rencontre par hasard dans la rue l’ancien propriétaire de l’AU68. On discute le temps des culottes courtes (pour moi), puis je montre à Ninisse (c’est son gentil surnom) la photo de la mob sur mon smartphone. Je lui vois une larme sur le coin de l’œil, il ne s’attendait pas, plus de 30 ans plus tard, la revoir, et encore moins en cet état.
Ému le Ninisse, je suis content de lui avoir fait plaisir !

13/03/2018
Tiens ?
Je viens de retrouver des photos postées par le peintre (epoxy poudre):

Sablage (pas du petit matériel 8| )

Poudrage:

Tada !

Sont super pros et le résultat est méga top !!

En virée…